Café Racer – Ses origines, son histoire, et le pourquoi du « Café » ?
Les deux significations prennent leurs racines dans la contreculture britannique des années 60, dans des groupes tels que the Rockers ou the Ton Up Club, bien que ce mouvement apparaisse aussi bien en Italie, parmi des fabricants de moto italiens et d’autres pays européens.
Les Rockers étaient une contreculture du Rock’n’roll, jeune et indocile, qui a voulu une moto rapide, personnalisée et originale, pour voyager de café en café le long des autoroutes nouvellement construites en Angleterre et autour des villes britanniques.
Le but de la plupart d’entre eux était d’être capable d’atteindre 100 miles par heure (soit environ 160km/h, vitesse également appelée «the ton») le long d’un itinéraire où le motard partait d’un café, roulant jusqu’à un point prédéterminé et revenait en arrière au café de départ avant qu’une chanson ne puisse être jouée sur le juke-box. Ce type de course est également appelée «record-race» . Ces motards ont été associés à la musique Rockabilly et leur image reste aujourd’hui attachée à cette même culture.
Ce mouvement est né lorsque les motards ont rejeté les motos orientées pour le transport en enlevant toutes les parties inutiles selon eux. Les motos avaient une apparence brute, déshabillée et utilitariste tandis que les moteurs étaient préparés pour atteindre leur puissance maximale.
Photo ci-dessus : Café Racer sur base de Kawasaki Z750
Parce que la vitesse primait sur le confort, les motos recevaient des selles monoplace et des guidons bas et droits, montés directement sur la fourche, ce pour un contrôle plus précis mais aussi pour échapper au vent. La moitié, ou parfois la totalité, des carénages et les réservoirs, faits-main, d’aluminium, étaient fréquemment laissés non peints.
Photo ci-dessus : Café Racer sur base de Ducati Sport Classic 1000
Ces motos étaient fines, légères et maniables. Les machines qui définissent le mieux cette catégorie sont sans doute celles qui mélangent les Norton Motorcycle Company et les Triumph (aussi appelée «Triton»). Elles utilisaient le moteur le plus commun et le plus rapide combiné avec le meilleur cadre de son époque, le cadre Norton Featherbed et le moteur de la Bonneville. Ceux qui avaient moins d’argent pouvaient opter pour un « Tribsa » – moteur de Triumph dans un cadre de BSA.
Photo ci-dessus : Café Racer sur base de Yamaha XJR1300
Le café racer partage beaucoup avec la scène chopper ou bobber aux États-Unis et tous deux puisent leurs racines dans les vétérans de la seconde guerre mondiale. Tandis que les GIs américains prenaient des motos militaires Harley Davidson et coupaient tout ce qu’ils jugeaient inutile pour améliorer les performances, les vétérans européens prirent des mesures semblables avec leurs motos.
Photo ci-dessus : Café Racer sur base de KTM 690
Tous cherchaient à rendre les motos standard d’usine plus rapides et plus légères, bien que seuls les Européens aient cherchés à les rendre à la fois plus maniables et rapides. Le facteur distinctif étant la différence de nature entre les routes américaines et le réseau routier européen, les Américains favorisant un modèle lourd et bas taillé pour le confort linéaire, les Européens préférant une moto plus haute, et plus maniable, adaptée aux routes sinueuses d’Europe.
On doit rappeler que le style café racer s’est construit dans une Europe pauvre, en pleine reconstruction d’après-guerre, et non dans le style «customisation» américain. Les Café Racers ont été également appelés «Street Fighters» en référence aux avions des vétérans de la seconde guerre mondiale.
Au final, qu’importe la moto de départ, tout est faisable, pour autant que les bases originels soient conservées.
A vos outils !